Henry Frédéric Roch crée le Domaine Prieuré Roch en 1988. Soucieux des traditions et des singularités pédologiques du terroir bourguignon, il développe et agrandit le domaine en appliquant scrupuleusement les méthodes ancestrales de conduite de la vigne, de vinification et d'élevage qui ont fait la gloire des vins de Bourgogne. Méthodes appelées aujourd'hui biologiques ou biodynamiques. Devenu co-gérant de la Romanée Conti suite au décès de son frère Charles, il partage sa conception viti-vinicole et sa passion des grands vins de plaisir avec Yannick Champ qu'il nomme co-gérant du Domaine Prieuré Roch. En cherchant un équilibre dans les vignes essayer d’imaginer un équilibre dans les vins. L’équilibre on le cherche, on ne le trouve jamais mais on le cherche. Et c’était une intuition, en rajoutant du sucre ou de l’acide ou des choses comme ça, forcément on va avoir tendance à toucher quelques petits éléments mais globalement on va déséquilibrer tout, encore plus que ça ne l’est naturellement. Donc ça a été une des choses effectivement qui nous on fait prendre confiance, conscience pardon, du fait qu’il fallait être attentif à ce qui rentre dans la cuve : des raisins parfaits et puis pas trop d’autres choses voir rien, un petit peu de sucre j’aimais bien dans le sens où c’était la chaptalisation dans le sens noble du terme, finir les fermentations en emmenant les levures naturelles à leur paroxysme et ça permet d’avoir des vins tranquilles disait Chaptal, c’était une bonne approche, mais bon pour différentes raisons on a préféré abandonner tout intrant, surtout le souffre qui est une saloperie que je ne supporte pas au nez, comme ça, ça me fait mal, ça sent mauvais, ça tape la tête, alors dans la cuverie c’est très désagréable et puis quand on boit du vin effectivement il se trouve que les vins qui n’ont pas d’adjonction de souffre ou très très peu, sont quand même beaucoup plus digestes, beaucoup plus agréables pour l’organisme, et le vin à l’origine c’est fait pour faire plaisir c’est pas une punition, donc c’est aussi dans cette logique là qu’on a abandonné le souffre en nonante-et-un il me semble oui, complètement en vinification et en élevage en fûts. Toute petite adjonction à la mise en bouteille, et même depuis nonante-cinq on fait des essais qui sont de plus en plus transformés, qui prennent de plus en plus d’importance, sans adjonction du tout de souffre, c’est à dire que le vin est mis en bouteille cent pour cent pur fruit, sortie de cuve il va en fût, sorti de fût il va en bouteille, sans tripatouillage aucun. Voilà.