Si je suis venu m’installer ici ce n’est pas pour faire le petit chimiste. Moi ce qui m’intéresse c’est de faire le côté traditionnel vrai. Parce qu’en fait on a rien inventé du tout, tout ce que l’on fait que ce soit dans les vignes, ou en cuverie etc, ce sont des choses qui se faisaient avant, qu’on essaye de redécouvrir pour certaines parce qu’elles sont un peu oubliées justement. Les spécialistes du gros volume pas cher n’ont pas besoin de moi, je n’ai pas besoin d’eux. Tout le monde a de la place sur terre. En Bourgogne je trouve que c’est un peu dommage parce que ce sont des terroirs tellement fragiles qu’il faut les respecter le plus possible pour pouvoir sortir justement les goûts de chaque parcelle. C’est à mon avis notre tâche à nous vignerons, d’essayer de respecter le plus possible pour sortir simplement le vin issu de cette parcelle là. Effectivement ce ne sont pas les rendements communément admis, c’est beaucoup de monde, du travail de main, et effectivement au bout du compte c’est un prix de revient qui est complètement en dehors de toute logique, mais il faut savoir ce qu’on veut. Si on veut du vrai vin, avec ses petits défauts, ses charmes, où si on veut un produit plus proche de la logique coca-cola.