Soutirage des Nuits 1er cru 2019

Là on est en train de soutirer le foudre de Nuits 1er cru 2019, un foudre de 25 hectolitres et on attaque vendredi 15 janvier, il est 18h 15, on a des super pressions toute la nuit avant que demain matin vers 6 ou 7 h les pressions ne redescendent pour plusieurs jours voire semaines, donc on profite de ce petit moment où c’est possible de soutirer dans de bonnes conditions. Yannick est en train de soutirer le foudre de Nuits 1er cru 2019 et moi je suis en train de soutirer tout ce qui n’est pas élevé en foudre mais en fûts ce qui fait 17 pièces à soutirer. Ce que je suis en train de faire… Le Nuits 1er cru c’est les jeunes vignes du Clos des Corvées. Dans le Clos des Corvées, on fait 3 vins différents : le Clos des Corvées qui est la sélection des raisins millerandés, les Nuits 1er cru vieilles vignes qui sont les plus anciennes, entre 70 et 90 ans, et les jeunes vignes qui ont environ 50 ans. Tout le millésime 19 d’une façon générale est un millésime très facile à boire dès maintenant, on peut même dire depuis les vinifications, c’était déjà très tendre. Là on est sur un élevage qui a fait à peu près 16 mois. Ce dont on se rend compte sur les millésime solaires comme 18 et 19 on fait des élevages plus courts que ce qu’on fait traditionnellement qui sont plutôt de 20, 22, 24 mois. Car les millésime plus chauds aiment moins le type d’élevage long. Donc voilà c’est un peu plus court que d’habitude mais ça n’enlève rien à la qualité du vin, à ses qualités organoleptiques… 2019 est certainement un peu plus tendre que 2018. Ça a beau être un millésime solaire on n’a moins cet effet canicule qu’on avait sur 2018 et encore plus si on parle de la parcelle du Clos des Corvées qui en 2018 avait pris 2 fois la grêle, donc on avait des concentrations sur le peu de raisin qui restait, des concentrations assez massives, puissantes. 2019 n’a pas ces caractéristiques là : c’est plus sur le fruit et plus facile à boire surtout dans la jeunesse… Voyez, Là c’est parfait ! Le plus lon c’est à la fin car on va mettre un crick derrière le foudre et lever petit à petit pour pouvoir regarder ce qui coule et s’arrêter au moment où la lie va se mêler. Comme on filtre pas les vins et qu’on ne veut pas avoir un vin trop trouble dans la bouteille, on va finir à la sapine en regardant ce qui se passe… Et je vide au maximum en faisant attention au moment où je vais rencontrer la lie… Voyez, là on arrive à la lie.