Henry Frédéric Roch crée le Domaine Prieuré Roch en 1988. Soucieux des traditions et des singularités pédologiques du terroir bourguignon, il développe et agrandit le domaine en appliquant scrupuleusement les méthodes ancestrales de conduite de la vigne, de vinification et d'élevage qui ont fait la gloire des vins de Bourgogne. Méthodes appelées aujourd'hui biologiques ou biodynamiques. Devenu co-gérant de la Romanée Conti suite au décès de son frère Charles, il partage sa conception viti-vinicole et sa passion des grands vins de plaisir avec Yannick Champ qu'il nomme co-gérant du Domaine Prieuré Roch. Au début comme tout le monde on travaillait en ce qui s’appelait la lutte raisonnée. Mais très vite on a essayé de réfléchir à d’autres techniques parce qu’on voyait des limites même à cette fameuse lutte raisonnée, entre autres des problèmes d’apoplexie, la vigne qui meurt sans raison, entre autres des dégénérescences qui devenaient de plus en plus évidentes même sur des vignes en pleine force de l’âge, les sols qui étaient complètement déstructurés et qui avaient besoin visiblement d’être repris en mains, de les aider à se reprendre en mains plus exactement… tous ces petits détails font qu’on cherchait autre chose. Alors d’autres gens avaient déjà commencé à défricher un peu ces voies là, rarement en grands crus, un petit peu mais rarement, et dès qu’on a pu enfourcher la culture en bio on s’est vite lancés là dedans. Et on a eu plutôt que des satisfactions, certes une baisse de rendement, certes pendant quelques années la vigne qui essaye de nous comprendre et nous qui essayons de comprendre la vigne, mais assez vite c’est retombé sur des bases assez stables, c’est à dire qu’on avait des maximums beaucoup moins élevés et des minimas aussi assez stables, surtout dans les très vieilles vignes, les vignes de plus de trente-cinq ans ça commençait à bien fonctionner. Sans doutes grâce à leur enracinement, et ça faisait que la vigne pouvait s’exprimer de manière beaucoup plus fiable, durable.