Vendange et vinification 2021

T’as ramené combien de caisses ?... Il n’y a pas de station à côté où je bosse et il n’y en a pas à Nuits… Tu fais le tour par le bois de Prémeaux… Il reste du thon, là… Jette pas tout là, vingt dieux !... Varoilles il y a une partie qui est prête à couper et une autre qui est loin d’être prête… Allez, les porteurs vous entrez dans les rangs, vous prenez les seaux, vous n’attendez pas que tout soit plein… Vas-y balances !... Tu es bien sérieux « Be-good » !... Je suis beau comme ça… Les coupeurs, vous me suivez !... Ça va ? Ça va et toi ?... Bonjour… Allez, zou ! Guette-le le pirate ! Le pirate de l’espace… On repasse derrière tout le monde. On regarde s’il n’y a pas d’oubli… Ici et en Alsace, où je vais après ici : pour moi c’est les deux endroits où c’est comme la famille… Je ne veux pas changer pour d’autres places… Il vient de ka ferme de Clavisy, c’est un éleveur, Guillaume Vernin, qui est dans l’Yonne. Lui il élève des agneaux et des bœufs… et il s’est fait tout un réseau de producteurs autour de lui qui élèvent des cochons, etc. dans les règles de l’art. Ils ont fait un labo de transformation qui leur permetn de livrer des restaurants… c’était un fournisseur du Bistroch. On profite du fait qu’il passe dans le coin le mardi et le vendredi pour avoir de la viande qualitative pour les gens qui mangent avec nous… Là on est en train de préparer pour demain midi , donc on désosse et on va mettre à mariner, de l’échine de porc pour faire un petit sauté d’inspiration asiatique avec de l’échine sauté, du gingembre, un peu d’ail, un peu d’oignon et de la sauce soja… On va ajouter avec ça des aubergines confites, un petit riz sauté aux cacahuettes et puis une petite salade !... C’est pour les vendangeurs. Ici on mange bien, on boit bien… Vive vive vive les Corvées ! 350 ans !... Petit point sur la vendange 2021. Une année très difficile jusque là. On a eu les problèmes de gelée de printemps qui nous ont fait déjà perdre pas mal de récolte, derrière on a pris beaucoup de pluie, on a dû prendre 40 jours de pluie sur 60 durant la période de traitement… Donc un peu de maladies, l’odium et le mildiou sont venus à quelques endroits frapper les raisins et la végétation : là on s’en est sorti pas trop mal, on a fait des traitements le week end, les seuls jours où malheureusement on pouvzit passer… on est passé plus souvent, on a essayé de tenir le rythme très difficile car les passages en tracteur dans la vigne étaient très compliqués… On a eu des soucis de labours donc un peu plus d’herbe que d’habitude… Tout ça, la végétation en a souffert. Avec les problèmes d’humidité, de manque de chaleur, de pics de chaleur par moment la vigne s’est mise à pousser, on prenait jusqu’à des 35 cm par nuit ! Donc travail très compliqué pour l’équipe, et pour les tâcherons qui sont seuls sur une parcelle, beaucoup plus d’heures par jour pour réussir à pallier à tout ça. Donc une années très très compliquée…. Et pour couronner le tout on a une grosse pénurie de main d’œuvre cette année. Sur une équipe de 90 personnes habituellement pour les vendanges, on a commencé avec une trentaine de coupeurs, ce qui veut dire qu’on met beaucoup plus de temps à couper et le raisin étant beaucoup plus fragile cette année, on a les risque de perte de raisin avec le raisin qui se dégrade derrière avec les pluies qu’on a prises et les chaleurs juste derrière… La pourriture risque de se mettre dedans et on aura une perte due au manque de main d’œuvre. Donc hormis le temps de repousse pour la vendange, on a aussi la perte due au fait qu’une fois que le raisin est mûr, si on ne le cueille pas tout de suite il se met en surmaturité et ça se met à pourrir… C’est la première année où on a du mal à trouver du monde. C’est pas nous, c’est vraiment général. On a beau faire appel à toute sorte d’organisme pour trouver du monde, ça vient vraiment au compte goutte… On a malgré tout une qualité de vendange qui est plus que correcte, avec un petit volume, un pourcentage de perte qui eput aller de 50 ou 60% sur certaines parcelles à 20 ou 30% sur d’autres, ce qui n’est pas facile à gérer. Mais ce qui fait le plus mal au cœur, c’est d’avoir du raisin de pendu et de ne pas pouvoir le ramasser par manque de main d’œuvre. Et ça, c’est très désolant…