Work in progress au Poiset

On se retrouve à la ferme du Poiset quelques mois après notre premier interview, pour faire un focus sur l’élevage de volaille… Après quelques mois de réfection de la volière qui avait subi des dégâts suite aux intempéries des hivers précédents notre arrivée, on a mis en place les premiers poussins en juin 2021 : élevage bio, plein air, de souches qui chante fort, de races anciennes françaises qu’on prend au centre de sélection de Béchanne qui les sélectionne, il est le seul dans la région… Donc là, derrière, on a des Gaulois blancs, la race emblématique des volailles de Bresse, et bien qu’on ne soit pas dans l’appellation Bresse, c’est une race qu’on souhaitait travailler. Ils sont mélangés avec des pintades. Chaque lot de poussins qu’on met en place se compose d’une centaine de poulets et une centaine de pintades : 100 poulets d’une des races qu’on fait tourner et 100 pintades qu’on élève dans les parcours ici avec une alimentation 100% biologique pendant environ 4 à 5 mois. On abat entre 4 et 5 mois pour un poids aux alentours de 2 kilos prêt à cuire, un peu moins pour les femelles… Là, il reste quelques mâles et des femelles et des pintades qui ont grosso modo 4 mois et demi. On est en cours d’abattage de ce lot et on a une rotation entre les différents parcs qui fait qu’on met en place tous les mois des poussins et des pintades et tous les mois on abat les plus âgé ce qui en gros avec 6 poulaillers, compte tenu des deux mois de vide sanitaire du poulailler après un abattage, nous permet de fournir nos clients sur les 12 mois de l’année. Ce sont principalement des restaurateurs de la Côte et quelques un sur Paris qu’on fait livrer via le système « chronofresh », et aussi quelques particuliers du coin. Concernant les parcours, il y a environ 200 volailles par poulailler qui ont chacun un parcours de 2000 mètres carré ce qui est largement supérieur aux normes de l’agriculture biologique, ce qui permet de garder un parcours herbacé une grosse partie de l’année. En hivers c’est un peu plus dur car elles commencent à gratter, mais globalement on arrive à avoir une flore assez diversifiée avec du trèfle en fleur il y a peu, maintenant les chardons, et on essaie de conserver les arbustes pour les abriter des grosses chaleurs. Concernant les races on a testé sur l’année dernière les différentes races proposées par le couvoir. On a vu les races qui nous plaisaient le plus au niveau des qualités gustatives, de la viande, et aussi du comportement au niveau de m’élevage. On a choisit de garder 3 races pour travailler sur l’année. Là c’est un Gaulois gris avec son plumage moucheté gris, on a les Gaulois blanc qu’on voyait tout-à-heure derrière nous, et la trosième race c’est la race de Charollais qui vient de Charolle, pas loin, qui donne des poulets de conformation un peu plus longue que les Gaulois, avec de très grandes pattes… C’est une race un peu plus rustique, un peu plus ancienne… Coïncidence on ne va garder que des races de Bourgogne Franche-Comté... Là on est devant le bâtiment et le parc des poules pondeuses, ce sont des poules de races Soucona, une race de Bresse. On a reçu les poussins il y a à peu près un an, en août dernier, et on les a élevés jusqu’au mois de décembre selon, un protocole spécial pour élever les poulettes et elles ont commencé à pondre au mois de janvier. On a à peu près 120 poules dans le bâtiment et on collecte entre 80 et 90 oeufs par jour qu’on vend en direct ou par le biais d’une AMAP. Les œufs sont ramassés quotidiennement à la main en fin de matinée quand elles ont fini de pondre et c’est Frédéric qui s’en occupe. Frédéric est notre nouveau collègue qui est arrivé fin mars. Bonjour, Frédéric Monvaillé, je suis nouvellement embauché à la ferme du Poiset. Je suis arrivé ici le 28 mars pour compléter l’équipe, travailler avec mes 2 collègues ingénieurs agronomes qui sont sur l’exploitation. Ma responsabilité concerne l’aspect administratif et commercial. Mon rôle est de développer la vente des volailles, notamment nos pintades qui sont reconnues conne des volailles de chair de très belle qualité. Donc je suis en contact avec les restaurateurs gastronomiques du coin, les plus belles tables des environs mais aussi des tables parisiennes ou lyonnaises… Une des perspectives est de développer la vente ici sur la ferme avec des locaux qui sont en construction où nous aurons un point de vente, une chambre froide, ce qui va être beaucoup plus facile pour accueillir des particuliers, pour la vente des œufs mais aussi la possibilité de vendre davantage de volailles aux amateurs de passage et aux clients réguliers de la ferme. La tâche de ramassage des œufs lui est pour l’instant attribuée… Il discute avec les poules tous les jours, ce qui l’enchante… et le taux de ponte s’en trouve amélioré donc c’est génial pour tout le monde.